Gatineau, le 11 juillet 2023 – De nombreux acteurs de la région se mobilisent déjà depuis quelques semaines dans le but de sensibiliser le gouvernement du Québec au fait que les paramètres et les critères d’admissibilité aux Bourses parcours pour la mobilité étudiante excluent les jeunes de l’Outaouais d’une manière qui ne tient pas compte de la réalité et du statut bien particuliers de notre région, et qui compromettent la réussite éducative d’un grand nombre d’étudiant.e.s de la région.
Près de 600 étudiant.e.s touchés en Outaouais
Créées par le ministère de l’Enseignement supérieur (MES) en 2022-2023, les Bourses Parcours visent à aider financièrement les étudiant.e.s qui choisissent d’étudier dans un cégep éloigné de leur domicile. Cette bourse annuelle de 7 500 $ pour la durée normale du programme d’études est versée aux étudiant.e.s admissibles. Or, les étudiant.e.s de la région de l’Outaouais fréquentant le Cégep de l’Outaouais ne sont pas admissibles actuellement, ceci, bien que plus de 500 étudiants inscrits dans ses programmes habitent à une distance de plus de 60 kms de ses campus. L’impact est le même pour le Cégep Héritage alors que plus de 7% de sa clientèle, soit près de 90 étudiant.e.s, sont dans la même situation.
À moins de 1% du seuil d’admissibilité
Or, les étudiants ou les personnes qui envisagent étudier dans l’un des cégeps de la région demeurent non admissibles à cette bourse, car, selon le Régime budgétaire et financier des cégeps, ceux notamment dont le taux d’occupation du devis scolaire de l’ensemble des établissements est supérieur à la moyenne nationale (89,2 %) en sont exclus. Or, le taux d’occupation moyen du Cégep de l’Outaouais en 2022-2023 était pour sa part de 92,9 % sur la base des étudiants nominaux inscrits et de 90 % sur la base des étudiants inscrits à temps complet, ce qui représente un écart négligeable de moins de 1 % au-dessus du seuil d’admissibilité (0,8%). Le Cégep Héritage est également affecté par ce critère inéquitable pour notre région, alors que son taux d’occupation moyen était de 101% en 2022-2023. Ce critère est jugé inadéquat par l’ensemble des partenaires de la région. C’est illogique et inéquitable de tenir compte du taux d’occupation des établissements dans une région comme la nôtre, où la population est desservie par un seul Cégep francophone et un seul Cégep anglophone, ceci, sur un territoire aussi vaste que l’Outaouais (30 000 km2). D’autant plus qu’on sait que 2 800 jeunes originaires de l’Outaouais décident d’étudier en Ontario à chaque année, selon les données recensées par l’Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO), et ce, en raison des conditions de logement et des programmes qui y sont offerts, mais qui ne sont pas disponibles en Outaouais.